Close

Critères ESG : utilisation, enjeux et objectifs

Critères ESG : à quoi cela correspond et quels sont les objectifs ?

25 octobre 2023

Les critères ESG ou critères environnementaux, sociaux et de gouvernance figurent parmi les principaux indicateurs de la contribution des entreprises au développement durable. Ces trois critères, reconnus et utilisés par la communauté financière mondiale, analysent le niveau de prise en compte des enjeux du développement durable dans la stratégie des organisations.

À quoi correspondent les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance du sigle ESG ? Quels en sont les objectifs ? Décryptage.

Critères environnementaux, sociaux et de gouvernance – ESG : qu’est-ce que c’est ?

Le sigle ESG désigne les trois piliers de l’analyse extra-financière d’une entreprise. Chaque critère encadre une notion spécifique.

Les critères environnementaux

Les critères environnementaux mesurent l’impact des activités d’une entreprise sur l’environnement. Cette analyse porte sur plusieurs problématiques environnementales majeures :

  • Les émissions de gaz à effet de serre, principalement de CO2,
  • La contribution à la transition énergétique : les consommations énergétiques et l’utilisation d’une source d’énergies renouvelables,
  • Les politiques d’adaptation au changement climatique,
  • Le recyclage des déchets,
  • La prévention des risques sur la biodiversité (déchets toxiques, contamination des nappes phréatiques, etc.).

Les enjeux de ces critères environnementaux portent essentiellement sur la réduction de l’empreinte carbone des entreprises.

Les critères sociaux

Également appelés critères sociétaux, les critères sociaux visent l’impact des activités de l’entreprise sur les parties prenantes à savoir les syndicats, les fournisseurs, les clients, les communautés locales, les collaborateurs, etc. Direct ou indirect, l’éventuel impact en question se répercute sur des valeurs universelles comme les droits de l’Homme et les normes du travail qui s’appliquent au niveau international.

Dans la pratique, le critère social des indicateurs ESG concerne les thématiques de droits de l’Homme, de diversité et de santé publique. Il porte sur différentes problématiques au sein de l’entreprise, comme :

  • Le taux de représentation hommes/femmes,
  • La formation des salariés,
  • Le respect du droit des salariés,
  • La santé et de la sécurité au travail,
  • Les pratiques dédiées au bien-être des employés,
  • Les questions relatives à la rémunération,
  • La mise en place d’un dialogue de qualité dans l’entreprise,
  • L’emploi des personnes en situation de handicap ou issues de minorités,
  • La mise en place d’un rapport de qualité entre l’entreprise et la communauté locale.

Les critères de gouvernance

Les critères de gouvernance bénéficient, en général, d’une visibilité moindre par rapport aux autres indicateurs ESG. Pourtant, ils sont aussi essentiels que les deux critères précédents. Les critères de gouvernance concernent la gestion, l’administration et le contrôle des entreprises, couvrant ainsi des actions bien spécifiques :

  • L’indépendance des conseils d’administration et de la direction,
  • La transparence du système de rémunération des cadres et des dirigeants,
  • La lutte contre la corruption,
  • La gestion de la stratégie fiscale.

En d’autres termes, les critères de gouvernance, dans le cadre des normes ESG, portent sur les procédures de prise de décisions, de mise en conformité avec les lois et de réponse aux besoins des parties prenantes.

L’origine des critères ESG

La mise en place des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance résulte d’une prise de conscience écologique globale. Celle-ci est marquée par de nombreux rapports mettant en avant les conséquences d’une croissance économique constante sur une planète dont les ressources sont limitées. Parmi les principaux sommets et rapports consacrés à cette question, l’on peut en citer quelques-uns :

  • Le rapport Meadows intitulé The limits to growth, en 1972,
  • La convocation de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, en 1983,
  • Le rapport Brundtland intitulé Notre avenir à tous, en 1987,
  • La convocation du sommet de la Terre à Rio, en 1992,
  • Le protocole de Kyoto, signé lors de la COP3, en 1997.

Au fil du temps, la prise de conscience écologique a pris plus d’ampleur et les risques environnementaux sont aujourd’hui au cœur des préoccupations des communautés scientifiques et de la société civile.

L’avènement des normes ESG quant à lui, a lieu au début des années 2000 où l’investissement responsable s’est progressivement concrétisé. L’acronyme ESG naît notamment en 2004 dans le rapport intitulé « Who cares wins », à travers lequel Kofi Annan, alors secrétaire général de l’ONU, sollicite les plus grandes institutions financières du monde à intégrer les paramètres environnementaux, sociaux et de gouvernance sur les marchés financiers.

En 2021, Elliott Harris, Économiste en chef à l’ONU, mentionne le capital naturel comme un critère économique clé, à prendre en considération au même titre que le PIB. Il affirme en effet que les plus grands investisseurs s’intéressent désormais aux investissements ESG.

Pourquoi les critères ESG ont-ils un rôle important ?

Les critères ESG démontrent que l’entreprise a un impact positif sur la société, sur l’économie et sur la planète. Ils garantissent en premier lieu, une stratégie d’entreprise respectueuse des droits humains. Clients et investisseurs peuvent lui faire confiance pour un certain nombre d’engagements, par exemple :

  • Respect des droits des salariés hommes et femmes,
  • Application des termes du droit du travail,
  • Respect de la liberté syndicale,
  • Respect des droits sociaux,
  • Lutte contre la discrimination,
  • Absence de toute forme d’esclavage moderne ou de travail des enfants.

Ces engagements sont alors appliqués tant en interne qu’en externe de l’entreprise et notamment avec ses fournisseurs et ses partenaires.

Ensuite, les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance mesurent la soutenabilité d’une activité ainsi que son impact dans une société ou dans un secteur économique donné. Tout en optimisant les performances de l’entreprise, cette mesure valorise également son image, par exemple vis-à-vis d’investisseurs potentiels. Les investisseurs, fournisseurs et clients scrutent désormais les critères ESG afin de s’assurer que l’entreprise réponde à leurs exigences vis-à-vis des paramètres environnementaux, sociaux et de gouvernance avant de prendre des décisions importantes.

À noter

Selon les études Nielsen, plus de 80 % des consommateurs à l'échelle mondiale estiment que les entreprises doivent prendre des mesures en faveur de l'environnement. Ainsi, l'intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance revêt une grande importance sur le plan commercial.

D'ailleurs, en ce qui concerne le volet commercial, une enquête menée par le cabinet de conseil McKinsey révèle que l'adoption d'une stratégie de durabilité appropriée peut conduire à une réduction significative, pouvant atteindre jusqu'à - 60 %, des coûts d'exploitation commerciale.

Ainsi, les critères ESG constituent un levier concurrentiel important, offrant aux investisseurs des opportunités d'investissement durable, et cela pour diverses raisons :

  • Le sigle ESG est synonyme de performance financière supérieure à long terme.
  • Les pratiques durables liées aux critères ESG réduisent les risques pour les investisseurs.
  • Les investisseurs prennent leurs décisions conformément à leurs valeurs en termes de responsabilité sociale. Ils soutiennent donc durablement les entreprises qui partagent les mêmes principes.
  • Une gouvernance plus transparente renforce la confiance des investisseurs.

Différences entre les critères RSE et les critères ESG

Le sigle ESG est parfois confondu avec l’acronyme RSE, ces deux approches faisant la promotion des pratiques d’affaires durables et éthiques. Cependant, les critères ESG définissent une approche stratégique, dont la RSE est une déclinaison opérationnelle.

Les critères ESG portent principalement sur la manière dont les paramètres environnementaux, sociaux et de gouvernance affectent les performances financières d’une entreprise. La RSE quant à elle, permet de déterminer comment concrètement l’entreprise peut avoir un impact positif sur la société.

Bien entendu, les deux concepts sont complémentaires. D’ailleurs, alors que les préoccupations sociales et environnementales sont en constante évolution, les entreprises ne cessent d’explorer de nouvelles approches pour intégrer l’ESG et la RSE dans une vision globalisée de la performance d’entreprise.

Différence critères ESG avec la RSE

Comment mettre en place une stratégie ESG ?

Les critères ESG sont efficaces pour l’entreprise s’ils sont utilisés à bon escient. Voici des possibilités d’utilisation de ces critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Enclencher la bonne stratégie de durabilité

Mettre en place une stratégie de durabilité pour les entreprises implique de respecter les principes de la définition de la durabilité, telle qu’énoncée dans le rapport Brundtland de 1987. Ce rapport définit la durabilité comme la « réponse aux besoins actuels sans compromettre les besoins des générations futures. »

Dans la pratique, les critères ESG permettent de choisir la stratégie de durabilité la plus pertinente. Néanmoins, celle-ci dépend des paramètres propres à chaque entreprise.

Voici les étapes à suivre pour enclencher une stratégie de durabilité efficace en tenant compte des critères ESG :

  • Fixer des objectifs clairs et raisonnables basés sur la compréhension du potentiel d’amélioration de la performance de l’entreprise en termes de durabilité.
  • S’en tenir, au maximum, à 5 initiatives prioritaires qui doivent être définies et articulées de manière spécifique et claire (éviter les intitulés imprécis du type « sauver la planète »). Il est parfois difficile de trouver la première initiative pour se lancer. Dans ce cas, le bilan carbone est toujours un bon point de départ.
  • Dissocier les objectifs à court terme des objectifs à long terme pour mieux mesurer l’efficacité des initiatives mises en place.
  • Rassembler les données sur le management de l’énergie, la consommation d’eau, et sur la production de déchets afin de fixer des objectifs pertinents et atteignables.
  • Évaluer la valeur globale (valeur financière et valeur non-monétaire) de la stratégie de durabilité.
  • Faire appel à des parties prenantes internes et externes pour résoudre les problèmes indépendants de la volonté de l’entreprise.

Choisir les bons investissements

L'utilisation d'indicateurs ESG joue également un rôle crucial dans la prise de décision en matière d'investissement. Bien entendu, il est essentiel de se concentrer sur les indicateurs stratégiques appropriés, ainsi que sur des indicateurs de performances (KPI) et de risques (KRI) pertinents.

  • Les indicateurs stratégiques ESG :

Le choix des indicateurs stratégiques ESG doit permettre à l’entreprise de procéder à une auto-évaluation et de gagner en performance.

  • Les indicateurs clés de performances (KPI) et de risques (KRI)

Les KPI et les KRI sont des outils de pilotage et de suivi des objectifs stratégiques. Utilisés par l’instance de gouvernance de l’entreprise, ils permettent de vérifier la pertinence et l’efficacité des activités. Ils facilitent également la prise de décision et la prise de conscience.

Bien entendu, qu’il s’agisse d’un indicateur de performance ou de risque, un  indicateur clé efficace doit satisfaire à plusieurs critères, et notamment être :   

  • Lié à un objectif stratégique,
  • Mesurable et atteignable facilement en répondant à des objectifs réalistes,
  • Comparable avec d’autres organisations,
  • Mis en place pour un poste dédié,
  • Défini sur la durée,
  • Attribué à plusieurs pilotes d’analyse et de suivi.

Après la sélection de tous les indicateurs, l'équipe doit procéder à la mise en place des tableaux de bord correspondants.

Dans tous les cas, quelle que soit la stratégie ESG choisie, il est essentiel de sélectionner les parties prenantes appropriées. Il est tout à fait pertinent d’étudier les critères ESG de chaque partie prenante pour décider de la collaboration ou non avec un fournisseur, un partenaire, un actionnaire, etc.

En s’entourant de personnes et de structures engagées en faveur des problématiques concernées par les normes ESG, l’entreprise répondra positivement aux attentes des clients et investisseurs qui sont également engagés dans cette démarche.

Les limites des critères ESG

Plusieurs interrogations sont soulevés par les différents acteurs de l’ESG, mettant ainsi en lumière certaines de ses contraintes.

Risque de greenwashing

Étant donné l’engouement et la visibilité dont profitent les critères ESG, divers acteurs sont tentés de les utiliser pour verdir leur image de marque. Ils présentent alors des projets d’apparence durable et responsable, mais sans leur appliquer réellement les critères ESG, ou dans le but de dissimuler d’autres projets moins durables. Quelques investisseurs peuvent alors tomber dans le piège, ce qui mine la crédibilité des critères ESG.

En 2021, l’agence de notation Inrate (agence de notation ESG suisse indépendante) a mené par exemple une étude sur 51 fonds d’investissement que les banques et les gestionnaires de fonds qualifient de durables, en Suisse et au Luxembourg[1]. Ces fonds d’investissement durables sont comparés à 25 fonds conventionnels. L’étude se pose notamment la question de savoir si l’application d’une approche durable dans le choix de leurs investissements se traduit concrètement par un investissement plus conséquent dans des projets écologiques.

Selon l’étude, les fonds examinés investissent en moyenne à peine plus de capitaux pour une économie durable que les fonds conventionnels. De plus, la différence de score ESG entre les fonds durables et les fonds conventionnels est faible. La qualification de « durable » de ces fonds répond davantage à une volonté de greenwashing pour répondre aux attentes des investisseurs que d’engagement pour une économie durable.

Harmonisation des critères ESG

Pour le moment, il n’y a ni normes mondialement acceptées, ni barème officiel des critères ESG. Ceux-ci peuvent varier d’une entreprise à l’autre, en fonction du secteur d’activité et des orientations méthodologiques de l’évaluateur. L’évaluateur peut d’ailleurs être une agence ou un investisseur individuel.

Ratings existants

Ces dernières années, plusieurs ratings ont été créés afin d’essayer de donner les notations de manière objective, par exemple :

  • S&P Global calcule les scores ESG de milliers d’entreprises pour les rendre publiques. Chaque année, le Sustainability Yearbook de S&P Global (anciennement Standard & Poor’s) récompense les entreprises en fonction de leur engagement en termes de durabilité.
  • Ecovadis est un standard incontournable en termes d’évaluation RSE. Il aide les entreprises à gérer efficacement les risques ESG au travers de sa Sustainability Intelligence Suite. Il s’agit d’une gamme de solutions prévues pour assurer la conformité d’une structure avec les enjeux ESG. Cet accompagnement vise à améliorer les performances sociales, environnementales et éthiques des entreprises.
  • Bloomberg, leader mondial des services d’information financière et économique, propose une variété de données et de scores ESG que les investisseurs peuvent utiliser pour évaluer la performance des entreprises et des gouvernements sur un éventail de questions et de thématiques ESG.
  • Fitch Ratings est une agence de notation financière internationale. Ses « ESG Relevance Scores » (ESG.RS) évaluent l’impact des questions environnementales, sociales et de gouvernances sur les notes que Fitch Ratings attribue aux entreprises.

Comment déployer les critères ESG dans son entreprise ?

L’ultime étape pour que les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance soient synonymes de réussite est de les déployer au cœur des activités et du management de l’entreprise. Ce processus se fait en plusieurs étapes :

norme-nf

Mise en place d’un plan RSE

L’entreprise doit au préalable structurer un plan de RSE avec la participation de toutes les parties prenantes.

Le plan RSE clarifie et identifie les actions nécessaires pour atteindre les objectifs fixés, en fonction de l’état actuel de la vie de l’entreprise.

audit-energetique

Optimisation de la chaîne de valeur

Cette étape consiste à faire le point sur les déchets, pertes et opportunités de la chaîne de valeur d’un produit dans le cadre d’une refonte assortie aux fondements de l’économie circulaire. Plusieurs actions sont possibles pour améliorer la durabilité de la chaîne de valeur, notamment la conception de nouvelles formes de revenus issues du recyclage de matériaux, de la refonte de produits, de la création de partenariats novateurs, etc.

indepencance

Mise en place d’une approche client plus inclusive

Cette étape renvoie au critère social du sigle ESG. Rappelons que certains profils de clients sont historiquement invisibles, à cause de leur identité de genre, de leur handicap, de leur origine ethnique, de leur orientation sexuelle ou pour d’autres raisons. L’idée est donc de construire une expérience inclusive dans les prestations de l’entreprise. Il faudra alors mettre en place des formations internes et des processus de promotion de la diversité et de l’inclusion.

D’autre part, des actions spécifiques peuvent être menées en faveur des communautés ou encore des ménages en difficulté. L’entreprise peut, par exemple, promouvoir l’accès à l’énergie et à l’eau grâce aux infrastructures qu’elle implante au sein des communautés. Certaines structures proposent également des coûts réduits sur des prestations à destination des ménages en situation de précarité.

independance

Amélioration de l’expérience collaborateur

Mettre en place une meilleure expérience des collaborateurs qui humanise les relations de travail et entre dans le processus d’intégration des critères ESG au sein de l’entreprise. Les moyens pour améliorer cette expérience sont multiples. Pour donner quelques exemples :

  • S’assurer de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle des salariés en mettant en place une charte de télétravail,
  • Réserver des places de parking plus proches pour les personnes à mobilité réduite,
  • Mettre en place un congé menstruel pour les femmes ayant des menstruations invalidantes,
  • Etc.

Cette démarche participe au bien-être des personnes et à la pérennité de l’entreprise.

Concrètement, quelles actions mettre en place ?

Dans la pratique, prenons l’exemple d’une entreprise qui s’engage dans une démarche ESG :

Concernant les critères environnementaux, l’organisation peut mener diverses actions de réduction d’émission de CO2 ou de décarbonation de ses sources d’énergie, comme l’installation de panneaux photovoltaïques. Elle pourrait également adopter des pratiques d’investissement écologiquement durables.

Pour les critères sociaux, l’entreprise peut promouvoir à travers des actions spécifiques la diversité au sein de son personnel et favoriser l’inclusion. Pour s’assurer de la sécurité de ses collaborateurs et de leur bonne santé, elle peut mettre en place des formations dédiées, réfléchir à l’ergonomie des postes de travail, etc.

En termes de gouvernance, l'entreprise peut décider d'aligner chacun de ses investissements à la taxonomie de l'union européenne et s'assurer qu'ils répondent aux critères de développement durable.

Les démarches à suivre dépendent également du secteur d’activités. Dans l’industrie par exemple, de nombreuses actions de décarbonation industrielle peuvent être mises en place.

Les critères ESG apportent de la transparence sur le fonctionnement et les valeurs d’une entreprise. De plus en plus scrutés par les clients, les fournisseurs et les investisseurs, ils permettent également à l’entreprise de mettre en avant ses engagements et son rôle actif sur le court et long terme pour le développement durable de la société.

[1] Etude ”Sustainability Funds Hardly Direct Capital Towards Sustainability, A Statistical Evaluation of Sustainability Funds in Switzerland and Luxembourg”

Comment avez-vous trouvé cet article ?